Dans quel but ?
Partager une préoccupation : la sécurité.
Que notre activité professionnelle s’adresse à des hommes, des femmes, des enfants, il nous arrive d’être préoccupés par des situations inquiétantes, tant du côté des victimes que du côté des auteurs.
- Quand une victime n’est plus capable de faire face, elle banalise les violences qu’elle subit, elle les normalise. Sa fatigue et l’usure sont telles qu’elle n’est plus capable de mesurer les risques qu’elle encourt. Elle n’est plus capable d’assurer sa propre protection ou celle de ses enfants.
- Quand une victime, à contrario, s’estime parfaitement en mesure de maîtriser la situation.
- Quand un auteur, participant à un groupe de responsabilisation sans que cela contribue à réduire les tensions, active ses agissements violents.
- Quand une victime dont le conjoint participe à un groupe de responsabilisation témoigne du redoublement des violences ‘si vous saviez ce qu’il me fait payer de devoir aller à Praxis !’
- Quand des enfants appellent parce qu’ils perçoivent le danger mieux que leur mère.
Face à ces situations qui font naître de l’inquiétude, voire de la peur, nous nous demandons que faire :
- se tenir à distance, au risque de valider la violence ?
- rester isolé, chacun de son côté, et se sentir impuissants à craindre des issues incertaines qui pourraient s’avérer tragiques ?
- rechercher des partenaires pour porter ensemble certaines situations ?
Pour apporter des réponses à ces questions, nous avons eu le sentiment que les bénéficiaires de nos services nous ont convoqué à coopérer, bien au-delà du seul partage des compétences.