Comment agir pour améliorer la sécurité ?
Au sein du Pôle, chaque service, tout en continuant à faire son métier, décide volontairement de partager une part de ses objectifs, de ses ressources et services, dans le but commun d’améliorer la sécurité de tous. Il s’agit donc bien d’un dispositif de coopération intégrée.Agir ensemble
Les associations ne peuvent prétendre, à elles seules, prendre en compte les multiples facettes de la problématique des violences conjugales.
Pour aborder une seule problématique à partir de deux réalités, il nous a fallu partager une grille de lecture commune des violences conjugales et intrafamiliales. Celle proposée par nos homologues québécois (Denise TREMBLAY et Robert AYOTTE), le Processus de Domination Conjugale, propose une lecture systémique des dynamiques des violences conjugales. Cette grille de lecture prend en compte les stratégies des dominants, les positionnements des victimes mais aussi les interactions avec les réseaux de protection sociale.
Agir séparément
Chaque association a progressivement intégré cette grille de lecture à sa propre pratique de façon à identifier les types de dynamiques de violences conjugales et d’en évaluer la sévérité. A partir de là, des principes déontologiques et des modalités pratiques d’échanges d’informations et mécanismes d’alerte du partenaire professionnel ont été instaurés. Ils ont été formalisés dans des protocoles d’entente et de coopération intersectorielle.
Agir avec d’autres professionnels
Les Pôles de ressources se sont donnés pour perspectives de s’ouvrir à d’autres professionnels : prioritairement aux professionnels des services impliqués dans le dispositif wallon de lutte contre les violences entre partenaires, mais aussi à tous ceux pour qui les perspectives de travailler en coopération ouvrent des voies nouvelles et certains pour qui la protection du citoyen relève d’une mission prioritaire : c’est le cas des policiers qui ouvrent la voie à une intervention judiciaire.
Dans les Circulaires conjointes des Procureurs Généraux et de la ministre de la justice en 2006 (COL 3 et 4), on voit bien l’appel qui est fait par la justice aux services d’accompagnement psychosociaux. Cependant, la coopération intégrée ne se décrète pas, elle se choisit et se construit. Initier des processus de coopération permet de faire évoluer l’approche du phénomène et les pratiques d’accueil et d’accompagnement des victimes et des auteurs, tout en produisant aussi des tensions professionnelles qu’il faut mesurer et réguler.